Les tennismen calédoniens ont été les premiers à fouler les terrains hier, avec le début du tournoi par équipes. Sous une chaleur étouffante, Louam Boivin et Heremana Courte ont remporté leur match de simple pour assurer une précieuse victoire face à Tuvalu.
Lorsque le programme est tombé jeudi soir, Pierre-Henri Guillaume a immédiatement évoqué « un match décisif » contre Tuvalu. Une manière de mobiliser ses jeunes joueurs à l’aube de leur entrée en lice dans ces 17es Jeux du Pacifique ? Pas seulement. « C’était notre finale de poule car Cook et Nauru, sans leur faire offense, sont logiquement en-dessous de cette équipe. Il ne faut pas forcément se fier au nom des pays. Tuvalu a deux très bons joueurs qui s’entraînent aux Etats-Unis et en Australie », détaille-t-il.
Louam Boivin, arrivé la veille des Etats-Unis où il poursuit son cursus scolaire et sportif à Détroit, a lancé les hostilités. S’il a breaké d’entrée son adversaire, Mathew Pese, la suite a été bien plus compliquée. En difficulté sur son service et face à la puissance de son adversaire, il a, dans un premier temps, paru dépasser, cédant ainsi le premier set (4-1). « Il subit pas mal les échanges et dépend donc de ce que propose son adversaire. Il faut qu’il arrive à jouer plus long, à être un peu plus solide en fond de court », analysait alors Heremana Courte, depuis les tribunes. Louam Boivin l’a semble-t-il entendu. Dès le début du deuxième set, il a repris l’ascendant en limitant les fautes directes et en proposant une palette variée, entre montée au filet, revers lifté et coup droit puissant pour égaliser un set partout (4-1). Encore fallait-il confirmer ce retour au premier plan dans le troisième et dernier set. Malgré la fatigue et les crampes, Louam Boivin, qui aura notamment bénéficié d’un temps mort médical, a tenu. Jusqu’au bout. Sans trembler. Et ce jusque dans le super « tie break » alors que les deux joueurs étaient au coude à coude, à quatre jeux partout (1-4, 4-1, 5-4). « Il y a un gros changement de température entre Détroit et ici, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’adapter, mais je suis très satisfait d’avoir gagné ce match », explique le jeune vainqueur, 18 ans seulement, peu à l’aise sur ce terrain dur qui est « très rapide et qui rebondit assez haut ».
Un sol qui n’a pas, non plus, les préférences d’Heremana Courte. Mais le Cagou, arrivé en provenance de Métropole en début de semaine, a eu le temps de s’adapter et de s’acclimater à cette chaleur et à cette humidité salomonaise. Et cela s’est vu. Il n’a laissé aucune chance à son adversaire du jour, Maka Foster Ofati, en s’imposant en deux sets (4-1, 4-1). Un match « très propre, très sérieux, très carré », selon Pierre-Henri Guillaume. « C’est ma première sélection, j’étais stressé en début de match, mais j’ai réussi à faire jouer mon adversaire. C’était l’objectif, car c’est un joueur talentueux mais qui peut parfois faire des erreurs », explique le second vainqueur, tout juste 16 ans.
Au National Tennis Centre,
Claire Gaveau
