La visite à Nouméa, puis à Papeete de l’Ambassadrice des Etats-Unis en France est loin d’être anecdotique. D’abord parce qu’il n’est pas fréquent qu’un diplomate américain de ce haut rang se rende dans le Pacifique, ensuite parce que l’on est bien au-delà du symbole. Cette visite s’inscrit évidemment dans l’offensive diplomatique américaine auprès des états et territoires de la région, dont le point d’orgue aura été les deux réunions organisées par Joe Biden à la Maison Blanche et auxquelles d’ailleurs, Louis Mapou a pris part. Ce déploiement vise à contrer l’avancée de l’influence chinoise dans la région, avancée à laquelle certains états comme les Salomon, le Vanuatu entre autres, et quelques organismes politiques (suivez mon regard), sont apparemment très réceptifs. Les Etats-Unis dans cette affaire ne sont pas seuls, et n’ont aucune envie d’être seuls, aussi associent-ils ceux qu’ils qualifient d’alliés « aux liens indéfectibles », au premier rang desquels la France. Clairement, la venue de l’Ambassadrice montre combien les Etats-Unis d’Amérique tiennent à la présence française dans cette région du monde, comme l’ont exprimé par le passé l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce sont là des appuis non-négligeables à la cause que par trois fois, les Calédoniens ont défendu à la face du monde.