Réforme constitutionnelle : la Calédonie d’abord

Le Président de la République avait convié à un déjeuner à l’Élysée, l’ensemble des élus d’Outre-mer. Au cœur des débats : l’évolution du statut des Outre-mers.

Régis tous par des statuts différents et anciens, les Outre-mer français, souhaitent vivre une évolution de ces statuts. Chacun avec ses affinités et ses spécificités propres. Il en est de même d’ailleurs de la Corse. Emmanuel Macron a donc engagé un processus visant à faire évoluer les Outre-mer dans la France, dans leur environnement régional et avec leurs aspirations. Tout cela réclame, des études bien sûr, des échanges et des rencontres, mais doit s’achever par une réforme de la constitution, afin que ces évolutions soient en quelque sorte « sacralisées ». Le Chef de l’État a donc annoncé la désignation de deux experts à qui sera confiée la mission de rencontrer toutes les parties prenantes de chacun des Outre-mer français et de faire des propositions. « Des personnalités qualifiées, a précisé l’Élysée, avec une expérience politique et juridique et une connaissance des Outre-mer qui leur permette d’avoir un dialogue d’égal à égal avec les élus des différents territoires concernés et en même temps, une vision politique de l’État pour justement travailler dans notre Constitution ».

La Calédonie : sujet en soi

Mais on retient surtout de ce déjeuner que le Président de la République a fixé un cadre à ces évolutions, et notamment que la Nouvelle-Calédonie ferait l’objet en priorité, et dans le calendrier dont lui-même a fixé l’échéance, d’une révision constitutionnelle et d’un titre propre, c’est-à-dire d’un article, spécifique dans la constitution française. Ce rappel était capital, car il priorise le nécessaire règlement institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, c’est d’ailleurs ce qu’a souligné Sonia Backès, la présidente de la province Sud. « Le sujet sur le plan institutionnel, a-t-elle dit, était de répondre ou pas à la pression des autres Outre-mer qui souhaitent venir se greffer à la réforme constitutionnelle prévue pour la Nouvelle-Calédonie. Le risque pour nous est évidemment qu’en intégrant les autres Outre-mer on recule encore notre réforme, donc le dégel du corps électoral ! » L’intervention de Sonia Backès devant le président de la République, de même que celle du président du gouvernement Louis Mapou, a donc été d’insister sur le fait « notre réforme soit maintenue exclusivement pour la Nouvelle-Calédonie, et dans le calendrier fixé, à savoir une adoption définitive avant mars 2024. » La présidente de la province Sud, dans son intervention, a insisté sur le fait qu’il fallait redonner de la visibilité, des perspectives et des réponses aux populations calédoniennes qui n’en peuvent plus d’attendre « pour pouvoir retrouver enfin de la visibilité, de la sérénité et vivre en paix. » Et de rappeler que la Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise économique, une crise industrielle « qui pourrait se transformer en crise sociale », et que cette situation d’incertitude institutionnelle, politique et économique a conduit « certains à abandonner », en référence aux 10% des Calédoniens qui ont quitté le territoire ces 5 dernières années. Ce message a donc été entendu, puisque le calendrier qui fixe la révision constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie au début de l’année prochaine, a donc été confirmé par Emmanuel Macron. « La Nouvelle-Calédonie est un sujet en soi » a déclaré le chef de l’État.

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