Le juge des référés a tranché en faveur de l’association EPLP qui avait attaqué la décision de la mairie de Nouméa de pêcher des requins-tigres et bouledogues. La municipalité va contester cette décision de justice.
Les palangres, prévues d’être immergées dans les baies de Nouméa à partir de lundi pour une nouvelle campagne de régulation des requins-tigres et bouledogues, vont pouvoir être remisées. Au moins, pour un temps. En cause, une décision particulièrement attendue du juge des référés du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie qui vient de donner raison à l’association environnementale (Ensemble pour la planète). Au cours de l’audience qui s’est tenue mardi matin, EPLP avait demandé à la justice de suspendre les campagnes mensuelles d’abattage des squales dans les baies de la capitale qui avaient été ordonnées par la maire Sonia Lagarde après les trois attaques (dont une mortelle) devant la plage du Château Royal, soutenant qu’elles étaient « illégales » et qu’elles avaient été prises « sans aucune considération scientifique » et sans « aucune étude d’impact ».
Dans son ordonnance, dont La Voix du Caillou a pris connaissance, le juge des référés, qui avait un choix particulièrement difficile à faire compte tenu de la complexité et de la sensibilité de ce dossier, a d’abord rappelé un point de droit. L’association requérante était bien fondée à saisir la justice administrative en référé – suspension – la mairie de Nouméa rejetait le caractère « d’urgence » de la requête –, « eu égard aux conséquences [des campagnes de pêche, NDLR] irréversibles sur l’environnement et sur la population des dites espèces de requins, ainsi qu’aux intérêts que l’association entend défendre ».
Depuis le début de l’année 2023, 141 requins-tigres et bouledogues ont été tués lors des différentes sessions « sans compter les prises collatérales non discriminées d’espèces parfois protégées », relève le magistrat.
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