Après une année 2024 rythmée par les émeutes, la crise économique, puis la chute du gouvernement, à quoi s’attendent les Calédoniens pour 2025 ?
L’objectif premier de 2025 sera d’ouvrir le dialogue pour avancer. Même si la période de fêtes semble avoir apaisé les tensions, on reste encore dans l’attente d’une amélioration concrète de la situation, et dans la crainte d’une relance des émeutes. « S’il y a une relance des conflits, ça ne sera plus pour les mêmes raisons », explique Thomas, expatrié sur le territoire depuis quelques années. Pour Barnabé, originaire de Poum et père de deux enfants, « il faut miser sur le collectif pour faire avancer le pays. J’espère que tout le monde va s’entendre autour de la table ».
Mais les discussions tardent et pour l’heure, aucune perspective ne se dessine « on ne sait même pas si les élections vont avoir lieu en fin d’année, s’exclame Michel, Calédonien à la retraite, après les événements tout le monde voulait parler et finalement très vite tout le monde est retourné dans ses vieux travers ». Une vision que semble partager Salomé, technicienne de surface et mère de famille anciennement logée au foyer Bethanie, et qui fait son possible pour joindre les deux bouts. « On a l’impression que tout revient à la normale, mais ce n’est pas forcément une bonne chose. Je pense que les gens se voilent la face, ils agissent comme des robots ».
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Photo : Michel et Claudine, retraités sur le territoire, envisagent de partir en Thaïlande s’ils sont forcés de quitter le territoire.
Lucile Chaurand