En fin d’année, on dresse des bilans. Pour 2024, il est sans appel : l’année se termine sur une Nouvelle-Calédonie, détruite, ruinée, fracturée.
Ce qu’elle avait oublié de son histoire violente et souffrante, a refait surface brutalement le 13 mai. L’ampleur de la catastrophe, souhaitée et voulue par les plus radicaux des indépendantistes, et ils étaient nombreux, a fait de 2024 à son corps défendant, une année historique. Mais les conséquences sont à la fois terribles et épouvantables, et il faudra du temps et beaucoup d’efforts, pour que l’on retrouve la Nouvelle-Calédonie d’avant le 13 mai.
Tout ce qui avait été construit en 40 ans de paix, sous le sceau de la poignée de main, a été balayé d’un seul coup d’un seul. Et pour quel résultat ? Ceux qui espéraient arracher Kanaky par la violence et la destruction, n’y sont pas parvenus tout en n’y ayant pas renoncé, mais ils laissent derrière eux un champ de ruines et de désespoir, occasionnant de très nombreux départs. En revanche, tous ceux-là auront permis aux pires rancœurs de refaire surface, et la fracture communautaire ainsi créée mettra du temps à se ressouder.
La Nouvelle-Calédonie, après qu’elle ait tant fait en dépit des critiques qui peuvent lui être formulées, méritait-elle le traitement que la CCAT et ses soutiens nationaux et internationaux, lui ont fait subir ? Évidemment non, mais elle aura été victime d’une grande injustice, dont souffrent aujourd’hui les plus modestes d’entre nous. Appauvrir la Calédonie, comme le voulaient la CCAT et ses chefs, a eu pour conséquence d’appauvrir surtout ceux des Calédoniens les moins favorisés, quel échec ! Quelle honte ! Le calendrier nous impose de tourner la page de 2024, mais rien ne s’oublie ni ne disparait dans les limbes du temps. 2024 n’était pas un cauchemar dont nous allons nous réveiller, mais une réalité désormais ancrée en nous fortement.