Des jeunes Calédoniens se préparent à tenter l’examen d’entrée à Sciences-Po. Ils viennent de suivre, à cet effet, un séminaire spécial.
Depuis quinze ans maintenant, la Nouvelle-Calédonie dispose d’un canal direct avec Sciences Po. En 2009, en effet, une convention d’éducation prioritaire a été signée entre l’établissement parisien, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et six établissements calédoniens – les lycées William Haudra, Antoine Kela, Dick Ukeiwé, Anova, Do Kamo et du Mont-Dore. « Au début des années 2000, nous rappelle le vice-rectorat, Sciences Po a fait le constat du manque d’ouverture sociale et culturelle dans le recrutement d’entrée aux grands établissements sélectifs français. Pour diversifier son public d’étudiants, Sciences Po lance en 2001 le dispositif des Conventions Éducation Prioritaire (CEP), une voie d’accès sélective destinée aux élèves issus des lycées relevant de l’éducation prioritaire ». Et c’est dans ce cadre qu’a été signée la convention avec la Nouvelle-Calédonie.
Bien se préparer
Toutefois, Éducation Prioritaire, ne signifie pas loin de là, une admission automatique. Et l’examen se prépare longtemps à l’avance. C’est pourquoi les postulants suivent un séminaire de trois jours et demi au sein du Lycée du Grand Nouméa pour se perfectionner avant de présenter l’épreuve orale d’admission devant le jury de l’Institut d’études politiques de Paris. Ils ont été sélectionnés sur dossier par un jury constitué par Sciences Po. « Tous les candidats issus des lycées conventionnés, précise le vice-rectorat, ont bénéficié d’un parcours d’accompagnement, ils se sont préparés lors d’ateliers de 2 à 3 heures par semaine dans leurs établissements respectifs afin de renforcer leur culture générale et les préparer aux épreuves d’admissibilité et d’admission. Lors de ce séminaire de préparation, ils affuteront leurs argumentaires sur des questions sociales et politiques ». Les jeunes admis à l’issue de l’oral en visioconférence, ce jeudi 12 décembre, effectueront leur rentrée en septembre 2025.
Nicolas Vignoles
