Les élus du Congrès se sont retrouvés, hier matin boulevard Vauban, pour une séance finalement très technique. À l’ordre du jour : deux projets de délibération, dont un, portait sur la création d’une aide « énergie » exceptionnelle au bénéfice des ménages impactés par la crise débutée en mai dernier.
Ce projet de délibération avait été déposé sur le bureau du Congrès en août dernier, mais le texte n’avait pas pu être examiné par les élus, faute de quorum lors d’une séance. Le texte prévoit l’utilisation d’une somme de 200 millions de francs, qui vient de l’Union européenne, pour lutter contre la précarité énergétique. Une somme que le gouvernement souhaitait utiliser pour aider les ménages, touchés par le chômage spécifique ou général à la suite des émeutes débutées au mois de mai dernier, à régler leur facture d’électricité.
Si l’ensemble des élus ont salué la démarche, Calédonie Ensemble, par la voix de Philippe Dunoyer, a souhaité mieux encadrer le texte, afin que, par exemple, les personnes ayant eût la chance de retrouver un emploi ne soit plus éligible à cette aide, qui est une aide d’urgence.
20 000 francs par ménage
Le texte prévoit une aide de 20 000 francs maximum par ménage et pour une période de quatre mois. Aujourd’hui on estime que 10 000 personnes sont susceptibles de percevoir cette aide, un chiffre qui pourrait être largement dépassé d’ici la fin de l’année, ont souligné les élus. Le texte a été adopté à la majorité.
Les élus de l’intergroupe « Loyaliste » se sont abstenus. « Cette mesure ne constitue pas une réponse durable aux problèmes des Calédoniens. Nous restons cohérents avec la décision que nous avons prise lors de la décision modificative du budget de la Nouvelle-Calédonie, a expliqué Françoise Suvé, à l’issue de la séance. Nous estimons que chaque franc obtenu doit être absolument réinjecté dans l’économie. Nous devons miser sur l’investissement, car seul un retour massif à l’emploi nous permettra de nous relever de la crise que nous traversons. »
Lionel Sabot