Jacques Lalié va devoir rendre ses mandats électifs. Condamné à de la prison avec sursis et à une peine d’inéligibilité, le président de la province des îles Loyauté est empêché de se présenter aux prochaines élections provinciales. Même s’il se pourvoit en cassation.
Il n’a pas d’autre choix que de mettre sa carrière politique entre parenthèses. Le Code pénal est ainsi fait et la justice l’y oblige. Condamné à une peine d’inéligibilité de deux ans assortie d’une exécution provisoire – c’est-à-dire, à effet immédiat –, Jacques Lalié est contraint de rendre ses mandats électifs et de quitter la présidence de la province des îles Loyauté qu’il occupait depuis 2019 et ce, même s’il décide de se pourvoir devant la Cour de cassation. Cette décision de justice, vécue comme un couperet, ouvre nécessairement la bataille pour sa succession.
Seulement quelques minutes après l’annonce de la décision rendue par la cour d’appel de Nouméa, mardi matin, le responsable indépendantiste a pris la parole dans l’hémicycle du Congrès alors que les élus étaient en train de débattre sur la création d’une aide énergie exceptionnelle pour les ménages les plus modestes. « C’est juste pour vous dire que je ne serai pas là à la reprise. Je viens saluer l’assemblée puisque la justice coloniale m’a baffé. Je ne risque pas d’être avec vous demain ou après-demain. Bon courage », a-t-il déclaré en signe d’au-revoir alors qu’il siégeait depuis vingt ans au sein du Congrès.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche (avec Lionel Sabot)