Quelques jours après son déplacement sur le territoire, le ministre chargé des Outre-mer, qui a notamment été interpellé par Georges Naturel au Sénat concernant les communes calédoniennes, a tenu à préciser les mesures économiques mises en place par l’Etat afin de soutenir la Nouvelle-Calédonie.
Si de nombreux élus calédoniens se sont montrés particulièrement frileux quant au passage du nouveau ministre chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet, lui, assure avoir « réitéré l’engagement de l’Etat en Nouvelle-Calédonie ». Ainsi, de retour dans l’Hexagone, il a tenu à faire le point en précisant, dans un communiqué, certaines mesures économiques. Au-delà des 1,7 milliard d’euros que l’État français transfère à la Nouvelle-Calédonie chaque année, ce sont : 400 millions d’euros (48 milliards de francs) mobilisés pour la période de mai à octobre, pour soutenir l’emploi, les entreprises ainsi que les services essentiels aux habitants via les collectivités locales ; 250 millions (30 milliards) de soutiens aux collectivités et aux services essentiels, ainsi qu’une prolongation de l’aide au chômage partiel, pour les seuls mois de novembre et décembre ; 4 millions d’euros (478 millions) débloqués pour les navettes maritimes, à destination de la province Sud, d’ici fin octobre ; pour 2025, 500 millions d’euros (60 milliards) de garantie de l’État sont inscrits au projet de loi de finances (PLF) en vue de l’octroi d’un nouveau prêt de l’Agence française de développement (AFD), auxquels s’ajouteront au moins 170 millions d’euros supplémentaires (20 milliards), lors des débats parlementaires, en vue de répondre à de nouveaux besoins. Une circulaire de reconstruction des bâtiments publics a également été signée, le 17 octobre à Nouméa, qui prévoit en particulier un financement à hauteur de 100 % pour la reconstruction des bâtiments scolaires et 70 % pour les autres bâtiments publics.
« L’ensemble des mesures de soutien aux Calédoniens doit permettre, après le rétablissement de l’ordre public, de créer les conditions d’une négociation politique, économique et sociale ambitieuse au service de tous les Calédoniens. La voie est à l’évidence étroite, plus encore qu’elle ne l’était ces dernières années, mais le chemin est possible », a réagi le ministère des Outre-mer dans ce même communiqué, assurant que la « stabilité de la Nouvelle-Calédonie » reposait « sur les réformes institutionnelles, mais aussi sur des réformes profondes visant à améliorer les services publics, réduire les inégalités et diversifier l’économie ».
Claire Gaveau