Un « triste dimanche pour l’URCD ». Par ces quelques mots, accompagnés de plusieurs photos, l’Union rugby club de Dumbéa a annoncé avoir été une nouvelle fois touchée par les émeutes. C’est la troisième fois que le club est frappé de plein fouet par la crise. Fin mai, il avait d’abord été vandalisé – les placards avaient été intégralement retournés, certaines vitres avaient été cassées et les affaires avaient été jetées à même le sol – avant de voir l’un de ses containers, qui contenait des ballons, des plots, des chasubles, des maillots, des protections de poteau et toute la signalétique pour les terrains, intégralement brûlé un mois plus tard. Des dégâts qui se chiffraient alors à « cinq ou sept millions ». « Il faut être présent, il faut que la vie soit plus forte. On veut simplement continuer à vivre », clamait alors Frédérick Hervouet le président de l’URC Dumbéa, tout en rappelant la devise dumbéenne « trois couleurs, un seul club ».
Le Dumbéa FC aussi touché
Vivre et même survivre dorénavant… Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sont les locaux de l’association qui sont partis en fumée sur le terrain de Koutio. Une partie des bureaux, mais aussi du matériel, comme des ballons, des sacs de placages et certaines affaires personnelles de joueurs ont été détruits dans ce triste sinistre. « Notre club tient à vous exprimer tout son soutien dans cette période difficile. Nous savons combien votre équipe est forte et résiliente, et nous croyons en votre capacité à surmonter cette épreuve. Votre engagement et votre esprit collectif sont une source d’inspiration pour tous. Nous restons à vos côtés, et la porte de notre club ainsi que notre terrain vous sont également ouverts si besoin », a réagi l’Olympique de Nouméa, son grand rival sur le terrain.
Malgré l’intervention des pompiers dans la nuit, le sinistre s’est propagé et a également endommagé les installations du club de football voisin, le Dumbéa FC.
Claire Gaveau